Nous sommes ici un certain nombre de députés à être passionnés par ce sujet et à nous y investir depuis un certain temps. Un peu d’histoire : une révision constitutionnelle est intervenue en 2008, sous la législature précédente, introduisant l’article 75-1 de la Constitution, qui témoigne d’une véritable reconnaissance des langues régionales par la République. Il était temps après tant d’avanies infligées aux langues régionales, au nom de principes divers et variés !
On pouvait, à partir de la révision constitutionnelle, imaginer d’autres évolutions. La législature actuelle aurait pu nous permettre de progresser sur cette question. C’était d’ailleurs un des éléments du programme du candidat Hollande.
Que s’est-il passé ? Le Gouvernement a eu la majorité dans toutes les assemblées. Belle occasion de faire voter la Charte européenne sur les langues régionales ! Vous ne l’avez pas saisie. La Charte n’a pas été votée. Je le regrette, avec d’autres.
À défaut, vous aviez l’occasion d’introduire par voie législative des dispositions ambitieuses, courageuses. Au niveau gouvernemental, aucune décision n’a été prise. Il a fallu qu’un membre de votre majorité, M. Molac, prenne une initiative à laquelle j’ai souscrit.
Au cours d’une soirée restée célèbre,…