Ce qui est certain, c'est que l'investissement est primordial pour l'économie européenne. Il est indispensable que nous prenions toutes les mesures nécessaires en ce sens, qu'il s'agisse de la baisse de l'IS ou du retour aux avances directes des banques centrales aux États pour l'investissement. Il va nous falloir changer de logiciel économique – nous sommes d'accord sur ce point.
Je souhaitais revenir sur la conférence qui s'est tenue à Paris le week-end dernier. Je ne suis pas de ceux qui vous feront le reproche de l'avoir organisée, monsieur le ministre, bien au contraire. Le conflit est actuellement gelé. Or, il va bien falloir en sortir. Certes, cela ne plaît pas à tout le monde – et je comprends la position de Meyer Habib –, mais, dans l'opinion du monde arabo-musulman, c'est une question lancinante, qui bloque tout. Notre intérêt, en tant que Français et en tant qu'Européens, est de ne pas oublier la nécessité de résoudre ce conflit. Il faut donc inciter les deux parties au dialogue et mettre des solutions sur la table.
Juste un mot sur Trump, monsieur le ministre. Si je peux vous donner un conseil, ce serait celui de ne pas vous précipiter à Washington. Les Américains traversent à nouveau une phase d'hubris. C'est à eux de venir. On peut leur transmettre le message que nous les recevrons, mais il ne faut pas se précipiter car, au plan diplomatique, nous devons leur montrer qu'au-delà des discours, il y a la réalité des faits.