Oui. La Bretagne a une culture paritaire assez importante et c'est le conseil régional qui finance une partie de cette étude, que nous menons avec des associations de maires et le concours de la délégation territoriale aux droits des femmes. La publication de cette étude dépend de la déléguée régionale qui, pour l'instant, est débordée, mais l'étude est lancée. Elle nous permettrait d'aboutir à des actions pour remédier au déficit de femmes maires et pourrait être mise à profit dans d'autres régions.
En ce qui concerne l'exécutif, on pourrait commencer par instituer la parité entre maire et premier maire-adjoint.e, ainsi qu'entre président.e et premier vice-président.e. C'est également une recommandation du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE). On pourrait aussi imposer une alternance stricte femme-homme dans les exécutifs en élisant une liste qui inclurait la tête de liste, c'est-à-dire que si un homme est tête de liste, le candidat suivant est forcément une femme.
Il est évident que les partis politiques ont un rôle important à jouer en investissant plus de femmes. Il est inscrit dans la Constitution qu'ils doivent favoriser l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives. Malheureusement, il y a le jeu incessant de marchandages politiques appuyé par l'action des réseaux qui font obstacle à l'arrivée des femmes en préservant les mandats de ceux qui sont déjà en place.
J'en viens à nos propositions.
Comme une grande partie du financement des partis politiques vient des impôts et taxes que paient les citoyennes et les citoyens, ne peut-on pas imposer la parité dans les instances exécutives et notamment dans les commissions des investitures ? C'est à Bruxelles, où je suis allée assister, fin novembre, à des réunions avec des femmes responsables politiques européennes, qu'a été faite cette suggestion.