La France a chuté à la soixante-troisième place dans le monde pour le nombre de femmes députées : elle se situe juste derrière l'Irak. Les pénalités financières auxquelles s'exposent les partis ont doublé. Néanmoins, pour notre part, nous n'avons jamais été favorables à ce mode d'incitation financière. Nous trouvons même scandaleux qu'un système donne la possibilité de payer pour ne pas partager le pouvoir avec les femmes.
Les petits partis respectent à peu près la règle des candidatures paritaires, car ils ont besoin du financement de l'État – ils ont aussi peu de sortants –, mais les grands partis, n'hésitent pas, à s'en affranchir et à payer des pénalités. Le parti Les Républicains annonce déjà qu'il ne présentera que 40 % de candidates. De plus, les sortants étant majoritairement des hommes qui se représentent, les femmes sont investies dans des circonscriptions difficiles à remporter. Elles sont, pour la plupart, des candidates de deuxième choix.