Nous rappelons régulièrement par des communiqués que, pour les médecins comme pour les autres professionnels de santé, la sécurité informatique est une exigence déontologique. Ceux qui ne respectent pas la procédure mise au point pour assurer la confidentialité des données de santé sont donc en infraction. Pourtant, dans certains hôpitaux, les postes de travail sont ouverts à tous – au mieux, mots de passe et identifiants sont scotchés sur les appareils, de même que les codes des cartes d'authentification quand il en faut une ! Quand je suis témoin de tels errements, je fais observer à mes confrères qu'il ne leur viendrait pas à l'idée de laisser leur carte bancaire accompagnée de son code près d'un distributeur automatique de billets... L'Ordre doit faire un effort pédagogique puis en venir aux sanctions disciplinaires, mais l'État doit se préoccuper de la sécurité de l'accès aux bases de données de santé, mise en péril par ces failles béantes.