Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le secrétaire d’État, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, je m’exprime aujourd’hui non seulement en tant que président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine, mais également que porte-voix des députés d’outre-mer de notre groupe.
L’aspiration des citoyens ultramarins à l’égalité s’inscrit comme fil rouge de l’action déterminée de toutes les forces vives de ces territoires. Égalité en ce qu’elle ne fait aucune distinction entre les hommes et les femmes, entre les territoires, entre les origines, les croyances et les opinions ou encore les orientations sexuelles. Égalité en grandes lettres, motrice de l’action de l’ensemble des députés du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.
Nous arrivons à la dernière étape d’un long processus qui a mobilisé de nombreuses énergies et suscité de grands espoirs, mais aussi, il faut bien l’avouer, de réelles, voire de cruelles déceptions. Il faut dire que les écarts de développement constatés outre-mer sont inacceptables, voir insupportables en ce qu’ils sont trop souvent banalisés, par l’opinion publique de l’hexagone certes mais aussi, trop souvent, au-delà de la rhétorique, sur les bancs de cette assemblée.
Je rappelle que l’indice de développement humain des territoires ultramarins est bien inférieur à celui de l’hexagone, qui s’établit à 0,883, ce qui place la France hexagonale au vingtième rang mondial, alors que la Guadeloupe est classée au trente-huitième rang, la Martinique au trente-neuvième, la Réunion au cinquante-quatrième, la Guyane au soixante-treizième et Mayotte au cent septième. À l’heure où l’égalité des territoires est une notion des plus à la mode, il y avait donc urgence à agir. Et sous 1’impulsion de nos collègues ultramarins, dont ceux du groupe GDR, la représentation nationale a agi.