Intervention de Julien Dive

Réunion du 8 février 2017 à 9h45
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Dive :

On compte 600 véhicules pour 1 000 habitants en Europe contre 80 en Asie et 40 en Afrique. Une très forte croissance dans ce secteur est par conséquent à prévoir au cours des prochaines années dans les pays émergents. Or, d'ici à 2030, malgré toutes les énergies alternatives et les nouvelles chaînes de traction qui se développent au sein des laboratoires et des entreprises en France et dans le monde, la part de la combustion thermique restera importante dans le transport terrestre, et en particulier pour l'automobile.

J'ai la désagréable impression que parfois la France tend à rater ses rendez-vous avec l'histoire. Vous avez évoqué le véhicule électrique, à propos duquel nous avons perdu vingt-cinq ans. J'ai le sentiment que nous nous trouvons précisément à une étape cruciale et que nous ne saisissons pas notre chance, alors que nous avons la possibilité de créer en France une vraie filière industrielle autour du véhicule propre.

Travaillez-vous avec certaines structures comme l'Institut français de stockage de l'énergie d'Amiens, créé en 1969 par le professeur Jean-Marie Tarascon – personnalité renommée qui travaille sur la performance des batteries –, ou avec le Laboratoire de réactivité et chimie des solides (LRCS) ?

Travaillez-vous également avec les pôles de compétitivité ? Notre collègue Martial Saddier a alerté hier le Gouvernement, en séance publique, sur la nécessité pour l'État de les soutenir. Je pense à Mov'eo, iD4CAR et Véhicule du futur pour le secteur automobile, mais aussi à Lyon Urban Truck & Bus (LUTB), dans la région Rhône-Alpes-Auvergne, pour le transport urbain, ou encore à I-Trans pour le secteur ferroviaire.

Quel est votre point de vue sur les nouvelles chaînes de traction développées par des constructeurs français ? On songe à Hybrid Air, développé par le groupe PSA.

Pour ce qui est de la route de l'hydrogène, des projets sont ébauchés ici ou là dans des régions de France mais rien à l'échelle nationale.

Enfin, madame Marie-José Navarre, vous nous avez présenté le fret ferroviaire, mais le transport propre de demain et le stockage de l'énergie de demain concernent aussi le ferroviaire voyageurs – des travaux d'envergure restent à mener sur le contact entre le pantographe et la caténaire puisqu'on constate d'énormes pertes en ligne ; plusieurs structures y travaillent comme l'institut de recherche technologique Railenium, dans la région Hauts-de-France, et je pense également au projet Cademce (Caractérisation dynamique et environnementale de moyens de captages électriques), en Picardie. Travaillez-vous avec ?

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