Madame la députée, vous évoquez la question de l’appellation d’origine contrôlée pour le Muscadet. Il faut savoir qu’après discussion avec les vignerons du Muscadet, une stratégie a été engagée pour tenter de redresser la situation du vignoble Muscadet qui connaît un certain nombre de problèmes.
Cette réflexion globale sur l’évolution du vignoble du Muscadet a conduit les vignerons, il y a deux ans, à demander une révision des différentes aires géographiques, notamment celle du Muscadet et du Muscadet-Côtes-de-Grandlieu.
Seule l’INAO est compétente dans ce domaine. L’expertise, ce n’est pas le ministre qui la mène – heureusement, parce que je serais très vite amené à arbitrer des questions extrêmement complexes qui relèvent des experts.
La première expertise, qui s’est terminée en 2016, a dans un premier temps exclu la commune de Bourgneuf-en-Retz du périmètre de l’AOC. Puis une deuxième expertise complémentaire a été conduite, au terme de laquelle les experts ont conclu à la possibilité de l’intégrer dans l’aire géographique Muscadet, mais pas dans celle de Muscadet-Côtes-de-Grandlieu.
Voilà le sujet que vous évoquez. Je ne peux dire autre chose, dans ce débat, que je fais confiance à l’institution chargée de la définition des aires géographiques puisque les experts qui y travaillent se déterminent dans le souci de définir des périmètres garantissant le plus possible l’homogénéité nécessaire à la reconnaissance de l’AOC.
Je peux vous dire, madame la députée, que l’aire géographique Muscadet figurera dans les propositions soumises à l’examen du comité national compétent de l’INAO dès le mois prochain, étant entendu qu’il s’agit bien de l’aire géographique Muscadet et non de l’aire Muscadet-Grandlieu. Tel sera l’aboutissement du travail qui a été engagé. En tant que ministre, je vous l’ai dit, je fais confiance aux experts de l’INAO.