Intervention de Charles de La Verpillière

Séance en hémicycle du 14 février 2017 à 9h30
Questions orales sans débat — Médecins spécialistes dans l'ain

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de La Verpillière :

En février 2015, j’alertais déjà Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur le processus de « désertification médicale » enclenché dans le département de l’Ain, en mettant l’accent sur la diminution du nombre de médecins généralistes. Aujourd’hui, ma question porte sur le manque criant de médecins spécialistes exerçant en libéral dans le sud-ouest du département de l’Ain – plaine de l’Ain, Côtière, Val de Saône Sud.

À l’échelle départementale, les perspectives sont en effet très inquiétantes. Une étude de l’INSEE portant sur les années 2015 à 2020 montre que, parmi les huit départements de l’ancienne région Rhône-Alpes, l’Ain est le seul dans lequel les effectifs de médecins généralistes et spécialistes vont baisser – de 0,4 % en cinq ans –, alors que, dans le même temps, la population aura augmenté de 6,7 %. S’agissant des spécialistes, leur densité sera la plus faible de toute la région en 2020 : on comptera 80 spécialistes pour 100 000 habitants dans l’Ain, contre 170 dans l’Isère et 154 en Savoie.

Dans ma circonscription, il faut d’ores et déjà attendre parfois plus d’un an pour obtenir un rendez-vous chez un ophtalmologue. La carence est également importante en cardiologie, en pédiatrie, en psychiatrie et en gynécologie. Cette situation est sans doute aggravée par la proximité de Lyon, qui attire ou retient un grand nombre de spécialistes, qui s’y installent après leurs études. Mais les patients, surtout les personnes âgées et les familles, n’ont pas forcément les moyens de se déplacer à Lyon pour une simple consultation.

Je vous serais donc reconnaissant, madame la secrétaire d’État, de fournir des précisions sur ce phénomène inquiétant, qui concerne toutes les spécialités, et d’indiquer les mesures prises par le Gouvernement pour y porter remède, particulièrement les instructions et les moyens donnés à l’Agence régionale de santé dans ce domaine.

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