Intervention de élisabeth Ayrault

Réunion du 8 février 2017 à 9h30
Commission des affaires économiques

élisabeth Ayrault :

Je pourrais reprendre à mon compte l'intégralité des propos qui viennent d'être tenus, en ajoutant qu'une révolution des usages est en marche et qu'une mutation aussi profonde ne peut avoir lieu sans l'appui de la puissance publique. Je confirme les propos de M. Didier Marginèdes : le déploiement d'un réseau de bornes de recharge électrique n'est pas viable économiquement pour les acteurs privés seuls. On l'a vu pour les énergies renouvelables : sans le soutien financier de l'État, la massification à laquelle on assiste n'aurait pas eu lieu, non plus que la rentabilité à laquelle on arrive. Le rôle de l'État est donc déterminant dans le développement de la mobilité durable.

L'interopérabilité a pour avantage la transparence, tant sur la consommation que sur la provenance de l'énergie consommée. La France métropolitaine a la chance de disposer d'une source d'énergie décarbonée, mais à Marie-Galante le développement des véhicules électriques est quasiment impossible puisque l'électricité utilisée serait issue du fioul lourd.

Le représentant de RTE a très bien décrit le rôle que joueront les véhicules électriques dans le fonctionnement du réseau général d'électricité et les possibilités de stockage – insuffisamment maîtrisées aujourd'hui – permises par les batteries embarquées. À Pékin, d'où je reviens, j'ai été frappée par le développement, en quelques années, du parc de deux-roues électriques. Cette mutation n'a pas commencé en France. Pour ce qui nous concerne, nous travaillons à l'installation sur la « ViaRhôna » de bornes d'alimentation électrique à partir d'énergie solaire.

La Compagnie nationale du Rhône, qui compte 183 collectivités à son capital, conduit des missions d'intérêt général à leur bénéfice. Dans ce cadre, nous avons installé un couloir électrique le long du fleuve. C'est pour nous l'occasion de travailler à l'interopérabilité et à la contribution des véhicules électriques au réseau général. Nous n'avons pas vocation à nous développer au-delà, sauf à trouver une pertinence économique. Je n'y suis pas opposée mais, je vous l'ai dit, le développement du couloir électrique le long du Rhône actuel s'est fait, avec l'accord de nos actionnaires, hors de toute considération de rentabilité.

Enfin, c'est GIREVE qui pilote l'application de la convention passée avec le SIEL ; je ne suis donc pas en mesure de vous donner les informations que vous souhaitiez, Monsieur Dino Cinieri.

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