Je me réjouis, comme l'ont fait mes collègues, du caractère tout à fait équilibré de ce rapport, qui retrace très exactement nos débats – pour autant qu'il y ait eu débats – et les auditions que nous avons menées au cours de notre mission.
Je reconnais qu'au début, je m'étais interrogé sur le sens même de cette mission. Je suis donc plutôt satisfait du travail du rapporteur, où transparaît le diplomate qu'il fut dans une vie passée.
Je suis allé par deux fois en Azerbaïdjan, et même si je n'ai pas tout vu, je me suis rendu compte, comme l'ont confirmé les représentants du Quai d'Orsay que nous avons entendus, que ce pays rencontrait des difficultés dans tous les domaines, et que son environnement géopolitique l'avait obligé à prendre certaines positions. J'ai retenu qu'en matière de droits de l'Homme, il avait des efforts à faire. Mais je ne suis pas de ceux qui pensent que notre pays ait toujours été exemplaire en ce domaine, et je ne crois pas que nous ayons de leçons à donner à qui que ce soit, comme l'a très bien dit Jean-François Mancel.
Sous toutes ces réserves, et compte tenu du contexte dans lequel nous nous trouvions, je pense que l'on peut être satisfait de l'équilibre auquel est parvenu le rapporteur. Par son talent, il a permis que ce rapport soit acceptable.
Maintenant, on peut s'interroger sur son utilité. Selon moi, il aura au moins celle d'avoir fait comprendre à notre président que ce pays n'était pas aussi détestable qu'il le pensait – peut-être – au départ…