Intervention de Alain Ballay

Réunion du 15 février 2017 à 17h00
Mission d'information sur les relations politiques et économiques entre la france et l'azerbaïdjan au regard des objectifs français de développement de la paix et de la démocratie au sud caucase

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Ballay :

Je suis un peu surpris d'entendre que nous ne saurions donner de leçons à quiconque en matière de droits de l'Homme. Je ne dis pas que nous n'avons pas de progrès à faire dans ce domaine, mais tout de même !

Je peux vous donner l'exemple récent de l'extradition du blogueur russo-israélien Alexandre Lapchine en Azerbaïdjan. Il a été extradé hier après que la Cour suprême de Biélorussie a confirmé la décision du procureur biélorusse de le remettre à l'Azerbaïdjan, où il risque de subir la torture. Est-ce que nous avons encore de la torture en France ? Non ! Donc, bien sûr, nous n'avons pas de leçons à donner à l'Azerbaïdjan, mais nous ne sommes tout de même pas au même niveau que ce pays s'agissant des droits de l'Homme, et il est effectivement important de se pencher sur le problème.

Je sais bien qu'il est très difficile de peser sur les relations économiques pour parler des droits de l'Homme en Azerbaïdjan, et qu'il faut s'y prendre avec des pincettes. Mais quand même, on ne peut pas fermer les yeux sur certains agissements. Et lorsque vous reprochez à notre président, monsieur Mancel, des faits antérieurs à la création de la mission, j'ai l'impression que vous êtes aussi de parti pris. Ne présidez-vous pas l'Association des Amis de l'Azerbaïdjan ?

Peut-être y a-t-il donc du parti pris des deux côtés, mais en tout cas, en ce qui me concerne, j'ai été très intéressé par cette mission et je remercie le président de l'avoir proposée, car elle m'éclaire sur l'Azerbaïdjan. Je soutiendrai, bien sûr, le rapport.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion