Je remercie la commission des affaires étrangères d'accueillir un membre de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire. La convention concernant la liaison Genève-Annemasse est historique, notamment pour les élus du secteur. Il est important de rappeler que la voie ferrée remonte à 1881. Ce dont nous débattons, c'est d'une modernisation, en vue d'une meilleure efficacité des transports entre deux pays qui ont vu leurs relations évoluer.
Je ne reviendrai pas sur la notoriété internationale de Genève, son attractivité et sa croissance démographique et économique, qui est quasiment sans équivalent dans le monde. Cela fait de la Haute-Savoie, qui compte 90 000 frontaliers sur 450 000 actifs, un département unique en France et peut-être même en Europe dans les relations transfrontalières avec un pays ami, mais non-membre de l'Union européenne, avec laquelle la Suisse a passé des accords bilatéraux.
Pour ma part, depuis 2002 et pendant les dix ans où j'ai été rapporteur du budget des transports à l'Assemblée nationale, j'ai soutenu cette modernisation. J'avais à mes côtés, notamment, notre collègue Claude Birraux, qui était à l'époque député d'Annemasse. Depuis lors, ma collègue Virginie Duby-Muller a repris le flambeau et nous avons défendu ensemble la tranchée couverte jusqu'à Annemasse. Il ne fallait pas que la France passé à côté de ce projet colossal qui illustre bien l'efficacité helvétique : il s'agit ni plus ni moins que de traverser Genève en souterrain.
J'ajoute que la modernisation de ce petit tronçon de 1,8 kilomètre sur le sol français permettra en fait la future connexion vers Thonon et Évian, d'une part, et Chamonix-Mont-Blanc, d'autre part, car, à partir de là, nous allons continuer la modernisation des voies ferrées de la vallée de l'Arve et du Chablais.
Cela conduira donc à une amélioration des conditions de vie des frontaliers, mais aussi de la connexion entre l'aéroport de Genève et les stations de ski de Haute-Savoie. Le quotidien et la qualité de vie des 100 000 frontaliers, mais aussi des 800 000 habitants de la Haute-Savoie, seront meilleurs. C'est pour cela que je soutiens ce texte extrêmement important pour le département de la Haute-Savoie et je remercie l'Assemblée nationale de l'adopter.