Je me félicite que nous soyons parvenus ces dernières années à rétablir les normes que nous avions initialement instaurées au niveau européen. Ce retour aux grands équilibres de la dépense est satisfaisant. Quelques questions demeurent cependant. Tout d'abord, avez-vous mesuré l'incidence que pourrait avoir en 2017 et surtout en 2018 un éventuel désengagement américain en matière de défense européenne, via l'OTAN ? Bercy s'est-il interrogé sur les conséquences concrètes pour la dépense militaire d'un retrait militaire partiel des États-Unis en Europe ?
D'autre part, je suis très inquiet au sujet d'AREVA. Sa recapitalisation par fusion avec EDF est certes nécessaire, mais la question de la dimension financière de son démantèlement n'est toujours pas réglée. Des engagements ont été pris mais comment, concrètement, démantèle-t-on une usine comme Georges-Besse I, compte tenu du coût que cela représente ?
Enfin, quelles sont les conséquences de la baisse des rendements connus de l'assurance vie ? Celle-ci connaît désormais un glissement certain qui a des incidences sur nos recettes, en particulier au titre de la contribution sociale généralisée (CSG) et de la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS). Quel en sera l'impact au cours des deux prochaines années, même si l'environnement demeure favorable ? Un rendement maximal de 2,5 % est très faible, et cela risque d'affecter gravement nos recettes en 2018. Quelle perspective envisagez-vous pour l'année prochaine ?