Au regard de la proposition de résolution et après l'intervention de notre collègue, je vais aller dans le même sens. Lorsque vous écrivez que le droit de la concurrence doit s'adapter aux spécificités du secteur agricole, je pense qu'il faudrait qu'on ait le courage d'aller plus loin et que l'on parle d'exception « agriculturelle ». Certains députés européens, et en particulier Eric Andrieu, sont en faveur de l'adoption de ce principe et de la reconnaissance de la spécificité de l'agriculture. J'ai travaillé sur l'agriculture biologique et sur l'après-quotas laitiers, on en a beaucoup parlé et c'est en lien avec la proposition d'amendement de Mme Brigitte Allain. Cette exception permettrait d'avoir un vrai support de protection de la santé de la planète - l'environnement mais aussi le vivant, dont les hommes.
Le deuxième point concerne le fait que dans tous les pays européens, l'évolution de l'agriculture entraîne une diminution du nombre d'exploitations, donc du nombre d'exploitants, et donc du nombre d'agriculteurs. Je pense que l'on ne peut pas faire fi de ça. On risque, à un moment donné, l'incohérence entre des exploitations polluantes de grande taille et les objectifs du développement durable. Il n'y aura pas d'agriculture sans agriculteurs, la dimension des exploitations est liée à ce besoin de cohérence.