Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, nous sommes aujourd’hui amenés à examiner l’un des derniers textes de la législature. Les propositions de résolution sur lesquelles nous allons nous prononcer dans quelques instants sont l’oeuvre de plusieurs de nos collègues, issus de groupes parlementaires différents.
Cette démarche est louable. De chaque côté de l’hémicycle, on reconnaît ainsi l’impérieuse nécessité de rappeler le rôle et la place essentielle des sciences dans notre société. Elles ont aujourd’hui la capacité de nous aider à relever les défis auxquels le monde est confronté et c’est aux pouvoirs publics d’accompagner la recherche et l’innovation.
Les crises que traversent le monde et la diffusion accrue d’informations scientifiques fausses, incomplètes, tronquées, notamment par le biais d’internet, ont contribué à dégrader l’image de la science dans l’opinion et à faire reculer la démarche et la culture scientifique au sein de l’Hexagone.
Pourtant, c’est la recherche, et avec elle l’ensemble de ces hommes et de ces femmes dévoués à leur mission, qui ont permis aux sociétés d’avancer et d’évoluer au fil des siècles. À quoi ressemblerait notre mode de vie sans les découvertes techniques et scientifiques du XIXe siècle ? Elles ont contribué à faire évoluer nos moyens de production, nos façons de nous déplacer et de nous soigner.
La France a de tout temps occupé une place à part dans la recherche scientifique mondiale. De nombreux progrès sont liés à de grands inventeurs français : Louis Pasteur, Marie Curie et tant d’autres qui ont un jour contribué à faire rayonner la France et à marquer l’histoire du monde à jamais.
Pourtant, depuis plusieurs décennies, la recherche française décroche et est victime d’une image que l’on peut qualifier, je le regrette, de dégradée. En 2014, notre pays se situait certes au huitième rang mondial pour le nombre de chercheurs, mais très loin derrière la Chine, les États-Unis ou le Japon. La question de la fuite des « cerveaux français » vers l’étranger, notamment les États-Unis, est récurrente. Si la portée de ces départs est difficile à mesurer, la faiblesse des moyens matériels et des rémunérations renforcent peut-être ce phénomène.
À bien des égards, pourtant, la recherche française doit être un atout considérable, vecteur d’innovation et de progrès. Il est donc indispensable de réaffirmer sa place dans notre République. Ces propositions de résolution sont un moyen d’alerter le Gouvernement et l’ensemble de la classe politique sur cette question, même si c’est un peu tard dans la mesure où nous arrivons au terme de la législature.
Les propositions de résolution mettent également en lumière l’insuffisance de l’enseignement des sciences dans les programmes scolaires et, plus généralement, le manque de culture scientifique dans notre pays. Elles invitent ainsi le Gouvernement à prendre des mesures dans ce domaine, notamment en étoffant le programme de philosophie consacrée aux sciences, à mieux veiller à la qualité de cet enseignement au collège et au lycée, à augmenter le volume horaire au sein de l’école élémentaire.
Ce renforcement de la démarche scientifique de nos concitoyens passe également par la diffusion de programmes à vocation scientifique, en particulier sur les chaînes du service audiovisuel public, ce qui, comme l’a rappelé avec talent l’orateur précédent, est déjà prévu dans le cahier des charges qui unit ces chaînes à l’État.
Enfin, ces textes visent à engager une meilleure prise en compte de la communauté scientifique par les autorités politiques dans le processus de prise de décision. Notre pays compte un nombre important d’organes scientifiques et nos assemblées travaillent également sur ces sujets depuis 1983 à travers l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, dont il faut ici saluer le travail.
Le 22/02/2017 à 21:58, Laïc1 a dit :
"Elles invitent ainsi le Gouvernement à prendre des mesures dans ce domaine, notamment en étoffant le programme de philosophie consacrée aux sciences, à mieux veiller à la qualité de cet enseignement au collège et au lycée, à augmenter le volume horaire au sein de l’école élémentaire."
Désolé de contredire M. Gomes encore une fois, mais l'objectivité scientifique me commande : la philosophie est la pire supercherie intellectuelle que le monde humain moderne ait dû affronter pour atteindre son plein développement intellectuel. On ne peut pas continuer dans cette voie. Les folies contradictoires de Kant et Hegel n'ont pas à polluer les cerveaux scientifiques des jeunes Français. C'est une grave agression contre la raison humaine, et on ne peut en aucun cas prétendre enseigner une quelconque "philosophie" des sciences.
On peut dire, comme Rabelais, que "science sans conscience n'est que ruine de l'âme", encore faudrait-il définir ce qu'est la conscience, mais ce ne sont certainement pas ces philosophes englués dans leurs doctrines absurdes et grotesques qui nous le diront.
Donc commençons par refuser toute forme de philosophie des sciences, ce sera un cadeau fait à la raison humaine, et surtout à la conscience humaine, si la conscience est de refuser l'erreur et la déraison des philosophes pour faire place nette à la saine réflexion accessible à toutes et tous et illustrée par des exemples compréhensibles de tous.
Car comme dit Boileau, et non pas ces fous obscurs et illisibles de Kant ou de Hegel : "ce qui ce conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément".
A voir si les députés français préfèrent le bons sens français à la folle philosophie allemande, qui ne mène la réflexion et la conscience humaines qu'à leur perte définitive.
Le 22/02/2017 à 21:41, Laïc1 a dit :
"Les propositions de résolution mettent également en lumière l’insuffisance de l’enseignement des sciences dans les programmes scolaires et, plus généralement, le manque de culture scientifique dans notre pays."
Faut arrêter : les écoliers sont abreuvés de science dès l'école primaire, des maths, toujours des maths, encore des maths, puis ensuite au collège la physique et la chimie, avec une sélection scolaire principalement orientée sur ces matières, avec comme objectif prioritaire l'obtention du prestigieux bac S, sésame inévitable pour réussir dans la vie. Où est la carence en sciences ?
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