Ma question s’adresse à Mme la ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes. Madame la ministre, contrairement à certains sur ces bancs, je suis fière de notre bilan, particulièrement en matière d’égalité femmes hommes. Je suis fière que la loi contre le harcèlement sexuel ait été la première loi du quinquennat.
Je suis fière d’avoir facilité l’accès réel à l’IVG et à la contraception, avec la prise en charge à 100 % du forfait IVG, et facilité l’accès gratuit et confidentiel à la contraception pour les mineurs de 15 à 18 ans. Je suis fière que nous ayons supprimé la notion de détresse et le délai de réflexion de sept jours, et étendu le délit d’entrave.
Dans le milieu professionnel, à caractéristiques d’emploi et d’âge égales, l’écart de salaire entre hommes et femmes est passé en 2013 sous les 10 %. Je suis fière que près de 70 % des entreprises de 1 000 salariés et un tiers des entreprises de plus de 50 salariés soient désormais couvertes par un accord pour l’égalité professionnelle.
Le 25/02/2017 à 17:35, Laïc1 a dit :
" Je suis fière que nous ayons supprimé la notion de détresse et le délai de réflexion de sept jours, et étendu le délit d’entrave."
Elle est où la fierté de ne pas prendre en compte la détresse de la femme lorsqu'elle hésite à avorter ? La fierté n'est-elle pas de l'aider à vaincre sa détresse, et donc de la prendre en compte pour tenter de la résoudre ? La politique de l'autruche ne mène qu'à l'impasse, et à encore plus de détresse.
On dira : "c'est la condition de détresse obligatoire comme raison d'avortement qui est enlevée, pour permettre l'avortement sans raison particulière. "
Mais la détresse ne peut être niée pour une seule raison particulière. Une bonne loi doit nécessairement inclure la notion de détresse afin de permettre à la femme qui veut se plaindre, après un délai d'au moins 7 jours de réflexion, de prendre son courage à deux mains, et de dénoncer les personnes qui la forcent à avorter, alors qu'elle voudrait garder son enfant.
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