Je m'associe naturellement aux remerciements qui viennent d'être formulés. Je reste perplexe, pour ma part, devant le choix qui a été fait de confier à l'opposition la présidence de la commission des finances – une fonction importante qui a trait à la maîtrise des dépenses. Ces quarante dernières années, notre pays a connu deux périodes de forte hausse des dépenses : en période de cohabitation d'une part, en particulier entre 1993 et 1995, lorsque le Président de la République et le Premier ministre annihilaient chacun l'action de l'autre, d'où des difficultés de gestion, et depuis 2007 d'autre part, c'est-à-dire depuis que le président de la commission des finances est un membre de l'opposition. Cela ne me semble pas judicieux, car la commission des finances doit, le cas échéant, accompagner la volonté d'un gouvernement de maîtriser les dépenses en conduisant avec le pouvoir exécutif des échanges indispensables. J'ai souvent été surpris par les deux visages de notre président : ici, vous avez toujours prôné la maîtrise des dépenses avec un certain courage, eu égard à votre appartenance à l'opposition ; dans l'hémicycle, en revanche, le responsable de l'opposition reprenait le pas sur le président de la commission. Il faut selon moi modifier ce système : l'opposition doit tenir son rôle, même avec virulence, pendant le débat, mais il faut éviter toute confusion avec l'exercice de la présidence – étant entendu que la personne de Gilles Carrez n'est évidemment pas en cause.