Intervention de Marie-Hélène Fabre

Réunion du 22 février 2017 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Hélène Fabre :

Depuis le début de cette législature, nous avons beaucoup travaillé sur ces questions, notamment lors des débats de la loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt et de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte. Nous avons mesuré le besoin d'adapter nos modes de production et fait notre possible pour faciliter la transition agroécologique. Celle-ci nécessite la maîtrise de paramètres de plus en plus nombreux – climat, sol, maladies… Elle impose aussi de nouveaux choix techniques.

Votre avis insiste sur la nécessité d'une prise de conscience générale de la valeur des terres agricoles – celles-ci, vous le rappelez, ont un fort potentiel de stockage du carbone, et constituent un capital vivant. Vous soulignez également que les sols sont une ressource consommée de façon abusive, comme s'ils étaient inépuisables. Comment endiguer ce phénomène et freiner l'artificialisation des sols ?

Le changement climatique se fait déjà sentir, avec par exemple de nouvelles attaques parasitaires en oléiculture, une accentuation de la sécheresse dans les vignobles… L'agroécologie propose un grand nombre d'instruments nouveaux pour relever ce défi, mais ils sont souvent coûteux. Quelle part doit prendre la puissance publique dans le financement de ces nouvelles technologies ?

Vous préconisez une réorientation des aides nationales et européennes afin de favoriser les pratiques agroécologiques ; or les viticulteurs et les agriculteurs s'interrogent sur une telle transformation. Quel en serait le coût ?

S'agissant de la formation, vous dénoncez un blocage et regrettez un manque de formation des agriculteurs. Ne faudrait-il pas élargir cette exigence de formation aux techniciens et plus largement à tous les acteurs du monde agricole ? Quelles sont vos préconisations en la matière ?

En matière de recherche, ne serait-il pas pertinent de réorganiser et de regrouper nos différentes structures ?

Enfin, vous insistez sur le lien essentiel entre les territoires et les productions. Nous qui venons de passer cinq années à défendre les terroirs ne pouvons qu'approuver cette vision. Vous parlez d'une paysannerie à la fois solidaire et innovante. Comment renforcer ces deux aspects ? Quel rôle peuvent jouer les circuits courts ?

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