Je vais vous répondre très clairement, monsieur le président, et je vais vous répondre en tant que préfet de police ayant une longue carrière de préfet derrière lui et ayant eu à traiter de nombreuses crises, des situations particulièrement difficiles et de nature très diverse – je pense en particulier à l'opération qui a suivi le crash de l'avion de la Germanwings : j'étais responsable en tant que préfet de zone et je puis vous assurer que les décisions n'étaient pas faciles à prendre. Or je les assume toujours.
Ce que j'ai affirmé tout à l'heure à propos de l'affaire qui nous occupe ici n'était pas un effet rhétorique : je pense constamment à ces familles qui ont perdu des leurs, aux visages de ces otages que nous avons sauvés, qui, au moment de la libération par la BRI, sont sortis du Bataclan dans des conditions terribles, hébétés, par centaines. Je suis convaincu d'avoir pris la bonne décision. Je l'assume et je vais vous expliquer pourquoi.