Il me semble important de revenir sur la nature des faits. Ceux concernant les terrasses sont caractérisés par une succession d'épisodes. Au moment où nous savons qu'un fait s'est produit, il est déjà terminé alors même que nous envisageons de projeter des forces. Dans le seul cas, évoqué par le préfet, de la pizzeria Casa Nostra, le bruit a couru qu'il pourrait s'y trouver un homme avec une kalachnikov. Nous n'y avons pas cru parce qu'il n'y avait pas de raison qu'un individu reste là, d'autant que le mode opératoire choisi était, je le répète, que deux ou trois individus, à bord d'un véhicule, en descendent, « rafalent », pour parler crûment, et remontent dans le véhicule pour passer à l'étape suivante. Le mode opératoire est donc très dynamique.
L'endroit où nous avons un point de fixation, c'est le Bataclan. Il s'agit, au fond, de la seule scène de crise à gérer. Cela étant, on semble sous-entendre que la BRI n'aurait pas les compétences requises pour intervenir, en tout cas des compétences équivalentes à celles du RAID, comme cela a été indiqué tout à l'heure...