Intervention de Michel Cadot

Réunion du 23 mars 2016 à 16h15
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Michel Cadot, préfet de police de Paris :

Cela a déjà été précisé, il me semble : le GIGN a été mis en alerte à 22 heures 26. Ordonner au GIGN, à 22 heures 45, de se prépositionner à la caserne des Célestins a été une très bonne décision : en cas d'autres attentats dans Paris, il valait en effet mieux que le GIGN se trouve à la caserne des Célestins plutôt qu'à Satory. À 23 heures 15 arrivent à la caserne des Célestins le commandant du GIGN et le commandant de la force d'intervention. Les groupes d'alerte, c'est-à-dire les effectifs, arrivent pour leur part aux alentours de 23 heures 30, à savoir à un moment où les interventions étaient déjà engagées, et depuis longtemps, dans les étages du Bataclan. Le prépositionnement du GIGN est certainement une bonne décision, puisque nous avons intérêt à être capables de faire face à de nouvelles menaces. Je rappelle que toute la soirée a été émaillée de rumeurs d'attaques dans d'autres lieux, et que c'est dans l'hypothèse où ces attaques se seraient avérées qu'il aurait fallu déclencher la FIPN, et qu'une coordination unique aurait été nécessaire : les uns s'occupant du Bataclan, les autres de la gare Saint-Lazare ou d'autres encore des Halles, par exemple. C'est cela, la FIPN : le partage des tâches, sous commandement unique, pour projeter les seuls services à même d'intervenir. Il s'agit de services spécialisés – et la BRI fait partie de ces trois groupes qui, au plan national, ont chacun sa spécialité : ainsi, dans un aéroport, le GIGN est le seul compétent

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