Intervention de Sébastien Pietrasanta

Réunion du 23 mars 2016 à 16h15
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Pietrasanta, rapporteur :

Vous avez rappelé, monsieur le préfet, votre expérience en matière de traitement des crises. La BRI a été créée, je crois, avant le RAID et le GIGN. Quant à vous, monsieur le directeur, vous êtes revenu sur l'existence d'une formation commune au RAID et à la BRI. J'ai même cru comprendre que des anciens du RAID étaient membres de la BRI. Pouvez-vous nous apporter des précisions sur ce dernier point ?

À l'Hypercacher, le RAID et la BRI sont intervenus à raison d'un effectif d'une centaine de personnes. Combien, parmi cette centaine de personnes, sont effectivement entrés dans l'Hypercacher ? De même, au Bataclan, j'ai cru comprendre que l'ensemble de la BRI n'avait pas été forcément mobilisé, une partie des hommes restant sur le trottoir ; ces derniers ont-ils eu une mission de sécurisation ? Plus important encore : quand nous nous sommes rendus sur les lieux, le commissaire Molmy nous a indiqué qu'il avait été décidé, à la suite de l'intervention à l'Hypercacher, que les colonnes seraient plus courtes. Son explication nous a fait froid dans le dos : si les kamikazes se faisaient exploser, nous a-t-il dit, les ravages seraient moindres sur la première colonne et, du coup, une deuxième colonne pourrait arriver plus rapidement. Si j'ai bien compris vos réponses, le retour d'expérience conduit à constater qu'il n'est pas nécessaire d'engager énormément de monde, car les hommes risqueraient de se gêner les uns les autres. En attendant que nous interrogions le RAID sur l'opération de Saint-Denis, pouvez-vous nous éclairer sur ce point ?

Comme vous, mon général, j'ai lu la presse, en particulier Mediapart et l'article du Monde d'hier, et je m'en voudrais de ne pas vous interroger sur les critiques concernant l'absence ou le retard des secours à La bonne bière et à la belle équipe. Certaines victimes ont critiqué l'absence de secours à La bonne bière et leur retard à La belle équipe. Le patron de ce dernier établissement a, de fait, déclaré devant nous qu'il s'était écoulé une certaine durée entre les rafales et l'arrivée des secours. Pouvez-vous nous donner les horaires précis, soit maintenant, soit dans un document que vous nous transmettrez ? Pouvez-vous nous apporter des informations sur les éventuels problèmes de connexion radio entre les pompiers et le service d'aide médicale urgente (SAMU) ?

Par ailleurs, la préfecture de police a pris en charge les appels téléphoniques jusqu'au samedi après-midi et le standard, m'a-t-on dit, a « explosé » à quatre reprises au moins. De combien d'opérateurs disposiez-vous, monsieur le préfet, et le plan du 12 novembre instituant la cellule interministérielle d'aide aux victimes (CIAV) prévoyait-il que c'était bien à la préfecture de police de prendre en charge les appels téléphoniques avant que le ministère des affaires étrangères ne prenne le relais ? Avez-vous tiré les conclusions de cette expérience ? Reprendriez-vous à votre charge les appels téléphoniques lors d'une crise similaire ?

Enfin, pouvez-vous nous dire un mot du plan d'équipement des BAC en armements ? Le DGPN nous a indiqué que l'ensemble des BAC allaient être équipées d'ici au mois de juillet. Qu'en est-il à Paris, et plus particulièrement pour les policiers sous votre responsabilité ? La formation au tir a-t-elle été renforcée, notamment depuis les attentats de janvier ?

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