Intervention de Michel Cadot

Réunion du 23 mars 2016 à 16h15
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Michel Cadot, préfet de police de Paris :

Avons-nous, à la préfecture de police, une bonne information sur la réalité des menaces ? Les services de renseignement, qu'il s'agisse de la DGSI ou de la DRPP, nous donnent-ils suffisamment d'éléments ?

Tous les éléments d'information, à commencer par ce que nous appelons les signaux faibles – c'est-à-dire des messages remontant des différents acteurs et notamment des commissariats –, sont systématiquement suivis d'effets. Chaque semaine, nous recevons des dizaines de signalements qui font l'objet de vérifications – plaques minéralogiques, domicile, identité… – pour creuser toute information sur des risques potentiels. Ensuite, en fonction des informations provenant de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), notamment des éléments provenant des stratégies, des discours, des publications de DAECH, des mesures sont prises concernant les cibles potentielles.

Entre mon arrivée à la préfecture de police, le 20 juillet 2015, et le 13 novembre, je n'ai eu connaissance d'aucune menace précise concernant des salles de spectacle – nous les avons en revanche, par la suite, sécurisées de façon beaucoup plus large – ni visant en particulier le Bataclan. Je ne sais pas à quel moment ni dans quelles conditions, entre 2009 et 2015, il a été jugé que les mesures de protection qui ont dû être prises à l'époque étaient moins pertinentes. La menace n'était d'ailleurs pas la même…

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