Intervention de Pierre Lellouche

Réunion du 23 mars 2016 à 16h15
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lellouche :

Je reviens sur l'information selon laquelle le Bataclan était une cible dès 2009. Il me semble très important que nous ayons un éclairage sur ce point, car cela en dira long sur l'état de nos services de renseignement, d'autant que, je le rappelle, des salles de spectacle avaient déjà été visées dans d'autres pays.

Au fil des auditions, monsieur le préfet, j'ai été frappé par le fait qu'un certain nombre d'intervenants nous ont dit avoir appris les choses par BFM TV. J'ai failli tomber de ma chaise en entendant cela. Si des forces d'intervention, professionnelles, ont BFM TV pour moyen d'information, c'est que, d'une certaine façon, il n'y a pas de centre de commandement ! Or, si nous nous trouvons, comme je le crois et comme le dit le Premier ministre avec raison, dans un contexte de guerre longue contre le terrorisme, avec différentes formes d'attaques, vous avez fortement intérêt à vous doter d'un commandement des opérations spéciales (COS), à l'instar de celui dont disposent les militaires, opérationnel vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept, où arrive le renseignement et où quelqu'un soit en mesure de transférer des ordres d'alerte afin qu'une riposte soit immédiatement préparée sans attendre qu'on apprenne les choses par la télévision ou la radio. Le tâtonnement est certes compréhensible : on ne passe pas de l'état de paix à l'état de guerre du jour au lendemain. Avez-vous néanmoins prévu de constituer un centre de commandement qui permette de mettre immédiatement les forces en branle ?

À propos des secours, une autre question me taraude : celle des armes chimiques. Hier, à Bruxelles, à l'occasion d'une perquisition, on a trouvé des armes chimiques. Comme on sait que ce type d'armes est couramment utilisé par DAECH…

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