Intervention de Sébastien Pietrasanta

Réunion du 9 mai 2016 à 14h00
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Pietrasanta, rapporteur :

Travaillez-vous avec des militaires de l'opération Sentinelle ? Que pensez-vous de cette dernière ?

Gendarme Annaïk Kerneis. La gendarmerie des transports aériens, que je représente, a connu, en matière de gardes statiques, des changements dans sa façon de travailler. Depuis les attentats, elle a dû renforcer sa présence auprès de certains aéronefs en provenance du Sénégal, du Mali et des pays du Maghreb, et effectue aussi sur les pistes, c'est-à-dire dans la zone réservée des aéroports, des contrôles approfondis des véhicules et personnes travaillant dans cette zone – les passagers étant quant à eux soumis à l'inspection-filtrage de la police aux frontières (PAF). C'est une mission nouvelle pour nous.

Adjudant Sébastien Perrier. Il a aussi été mis en place au sein de chaque département un pôle de lutte contre l'islam radical, animé par le préfet et coordonné avec les services de douane, de police, de gendarmerie, de l'URSSAF et de tout autre service de l'État susceptible d'intervenir – comme l'administration pénitentiaire ou l'éducation nationale. Ce pôle a pour but de lutter contre la montée en puissance de ce phénomène sur le territoire national, ainsi que contre l'économie souterraine qui peut se développer en parallèle. Nous n'effectuons pas de gardes statiques. Nous allons sur place visiter des lieux culturels et d'activité commerciale, une fois les cibles de nos contrôles prédéfinies mensuellement au niveau de la préfecture.

Gendarme Annaïk Kerneis. J'ai oublié de vous préciser que, avant les attentats, nous patrouillions avec Sentinelle dans la zone des pistes des aéroports. Depuis ces événements, nos effectifs ne le permettent plus, car nous sommes appelés pour d'autres missions. Sentinelle patrouille donc souvent seule, de même qu'elle le fait dans les aérogares, avec ou sans la PAF dont elle est indépendante.

Chef d'escadron Philippe-Alexandre Assou. Les unités territoriales sont effectivement en contact avec Sentinelle. Comme je vous le disais, les brigades connaissent le territoire. En tant qu'ancien militaire de l'armée de terre, j'incite donc les militaires des armées à prendre ces contacts. Je pense néanmoins que l'échange d'information pourrait effectivement être amélioré.

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