Lorsque nous nous sommes rendus à Lille, nous avons pu constater que la protection des centrales nucléaires était une préoccupation majeure pour la gendarmerie. Pourriez-vous nous confirmer que, le 13 novembre au soir et dans les jours qui ont suivi, la sécurité a été renforcée dans l'ensemble de celles-ci ? Depuis cette date, a-t-on renforcé les effectifs chargés de cette mission ? Des contrôles supplémentaires ont-ils été effectués ? Les informations que nous avons recueillies après ce qui s'est produit à Bruxelles – que ce soit dans le cadre de notre commission d'enquête ou dans la presse – montrent bien que la potentialité d'attaques visant des centrales nucléaires ou leurs personnels n'est pas purement théorique.
Adjudant Vincent Delaval. Dès le lendemain matin des attentats de janvier 2015, nous avons établi avec l'opérateur un état des lieux des effectifs présents. Ensuite, la DGGN a tout de suite pris des mesures. À l'échelon local, les militaires des PSPG se sont eux aussi proposés au niveau du commandement pour grossir ces effectifs. En novembre, il a fallu refaire cette manoeuvre. Nous sommes depuis en posture de vigilance, le temps de l'état d'urgence – qui devrait être prorogé.