Intervention de Georges Fenech

Réunion du 9 mai 2016 à 14h00
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeorges Fenech, président :

Je vais compléter ces questions que nous nous posons avec de plus en plus d'acuité. Daech veut nous attirer au sol et c'est un piège, avez-vous dit, en précisant que vous déconseillez aux politiques de se laisser entraîner dans cette voie. Vous donnez ainsi un avis plus politique que militaire puisque vous vous placez après une intervention militaire. Comment ne pas se poser la question alors que nous avons tous en tête le malheureux exemple de l'intervention militaire américaine en Irak ? Quoi qu'il en soit, votre position a un caractère un peu politique, dans le bon sens du terme.

Mais au fond, qu'en savez-vous ? Comment pouvez-vous être certain que le piège ne se refermerait pas sur ceux qui veulent le tendre ? Et s'il se produisait un Bataclan puissance dix en France, comme le redoute le rapporteur ? Et s'il y avait une attaque chimique, comme Meyer Habib en émet l'hypothèse ? La réponse politique et militaire pourrait-elle être une augmentation des frappes aériennes ? C'est d'autant plus douteux que vous avez clairement indiqué que Daech ne peut être éradiqué que par une action conjuguée de forces aériennes et terrestres. Nous tournons autour du problème depuis le début, et nous en arrivons à nous dire, avec de plus en plus de conviction, que tôt ou tard, une coalition terrestre devra s'imposer. C'est une réponse purement politique qui nous échappe autant qu'à vous puisqu'elle dépend du Président de la République. Nous restons sur notre faim à nous demander quand Mossoul et Raqqah vont tomber.

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