L'UNSOR a été créée le 20 septembre 1930 sous l'impulsion de l'adjudant-chef Louis Kerautret-Botmel. Notre association est membre à la fois du CPRM et du CSFM. Grâce à la lutte incessante de notre président-fondateur, la loi du 21 novembre 1969 a institué un Conseil supérieur de la fonction militaire chargé d'exprimer son avis sur les questions de caractère général relatives à la condition et au statut du personnel militaire. L'article 2 de cette loi a fixé la composition de ce Conseil, qui comprend les personnels militaires en activité de service et en retraite possédant le statut d'officier ou de sous-officier de carrière, ou qui servent ou ont servi par contrat.
Lors de l'audition de M. Pêcheur par la commission de la Défense le 20 janvier dernier, celui-ci a expliqué qu'il souhaitait exclure les retraités militaires du CSFM. Pour quelles raisons ? L'UNSOR ne peut que condamner fermement ces propos injustes, infondés, intolérables et discriminatoires. Vouloir écarter les retraités du CSFM, sous prétexte qu'ils risquent de nuire au commandement militaire, n'est pas acceptable. Tout d'abord, nous sommes et restons des serviteurs de l'institution, des conseillers privilégiés des autorités commandant les formations élémentaires dans les garnisons, ainsi que les gardiens de la mémoire et des valeurs de notre République. Ensuite, et surtout, les sous-officiers en retraite sont des cadres de haut niveau de technicité connaissant parfaitement le fonctionnement de l'institution, tant sur le plan technique qu'administratif. Nous sommes à même de proposer des solutions consensuelles acceptables pour les deux parties, en gardant la hauteur de vue et l'objectivité que requiert l'étude des textes proposés au CSFM, ce que nos camarades d'active ne peuvent faire tant la contrainte liée aux sous-effectifs et à l'emploi des forces est importante et les mobilise en permanence. Le temps, nous l'avons, et la capacité nous est reconnue depuis des décennies.
Cette volonté de nous évincer laisse penser que le rédacteur du rapport considère les retraités comme des personnes dangereuses. Les retraités militaires siègent au CSFM depuis sa création : ont-ils jamais posé problème ? La participation de nos représentants a toujours été très appréciée des actifs, des autorités militaires et de notre ministre de tutelle. Tous ont toujours souligné la pertinence des propositions et le professionnalisme des retraités militaires. Remettre en cause cette participation, c'est revenir plus de quarante ans en arrière. C'est faire injure à notre président-fondateur, à nos prédécesseurs, à tous ceux qui aujourd'hui encore oeuvrent avec passion pour le bien de la communauté militaire toutes catégories confondues.
L'UNSOR, reconnue par le ministère, revendique le droit de prendre sa part dans la défense des sous-officiers d'active, comme nous le faisons depuis quatre-vingt-cinq ans, dans la continuité de nos actions, et sans nuire au commandement militaire, sans bloquer le système comme le font généralement les syndicats. Nous avons prouvé notre crédibilité et nous pouvons être considérés comme une association responsable et pertinente au sein de la concertation du ministère de la Défense.