Intervention de Laurent Michel

Réunion du 24 mars 2016 à 10h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Laurent Michel, directeur général de l'énergie et du climat, DGEC :

J'ai été nommé DGEC début 2013 mais j'avais déjà un peu connu le PIA dans mes fonctions précédentes – sur les volets de sûreté nucléaire – et je constate des améliorations dans le déroulement mais aussi dans le partage des visions stratégiques. Je préside deux comités de pilotage, celui sur les ITE et celui sur les démonstrateurs. Ce dernier se tient une fois par mois ; le flux de dossiers est considérable.

Le démarrage a été un peu laborieux. Le CGI s'installait ; la doctrine du PIA dans le soutien à l'innovation était assez nouvelle, avec à la fois des avances remboursables et des fonds propres ; les ambitions étaient fortes, parfois trop, alors que certains des secteurs économiques concernés étaient ou sont encore en crise. Aujourd'hui, les outils sont calés ; nous lançons vingt appels à projets par an contre cinq auparavant. De même, les discussions interministérielles ont contribué à réduire nos désaccords sur les dossiers, et nous avons introduit la souplesse nécessaire. Nous avons adapté l'outil aux PME. La seconde phase des appels à projets sur l'économie circulaire suscite davantage de projets que la première, car nous avons modifié la configuration des appels, notamment quant à leur intensité capitalistique. Nous avons également établi des liens avec les pôles de compétitivité via les appels à projets initiatives PME. Dans certains cas, nous avons introduit, de manière quelque peu dérogatoire, une notion de déploiement, par exemple sur les infrastructures de recharge de véhicules électriques, afin d'amorcer la démarche.

Le travail interministériel a porté ses fruits en termes de fluidité mais aussi de partage stratégique, d'adaptation et de granulométrie. Nous avons ainsi des projets d'amélioration du rendement dans les scieries par l'utilisation de logiciels ; c'est une typologie très éloignée de projets impliquant des millions d'euros dans le développement d'éoliennes en mer. Nous arrivons à adapter les outils à des secteurs très différents. Nous voyons aussi arriver de nouvelles technologies de rénovation du bâtiment, dont nous avons besoin pour réduire les coûts.

Il y a eu chaque année des redéploiements, à l'intérieur des enveloppes comme entre enveloppes. Dans le secteur de l'énergie, les projets peuvent être très longs ; les porteurs de projets sur les éoliennes en mer ont besoin de trois ou quatre ans. Dès lors que des disponibilités étaient présentes ailleurs, quelques redéploiements ne sont pas choquants.

Après les actions menées sur le déploiement de bornes pour véhicules électriques, il faudrait, dans le PIA 3, faire la même chose pour les infrastructures de gaz pour poids lourds ou d'hydrogène. Si nous avons tendance à pousser au déploiement, le CGI nous rappelle à juste titre l'esprit d'origine d'un programme qui vise à pallier les défaillances du marché.

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