Je remercie M. Gordon-Krief pour son exposé passionnant et pour son rapport dont nous partageons nombre de conclusions. Ces considérations rejoignent ce qu'Alain Peyrefitte a appelé le « mal français ». Depuis douze ans, en tant que parlementaire, j'ai l'honneur de participer à deux assemblées internationales, l'Assemblée parlementaire de la Francophonie et le Conseil de l'Europe. Dans ces enceintes, tout ce que vous dites sur l'influence française et la place du français est perceptible. Rappelons qu'en 2004, la délégation française de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a quitté l'hémicycle pour protester contre l'attitude de M. Jean-Claude Trichet, ancien gouverneur de la Banque de France et Président de la Banque centrale européenne, qui avait choisi de s'exprimer en anglais à la tribune.
Nous sommes d'accord avec le bilan que vous faites de la situation et avec les préconisations que vous adressez, notamment aux parlementaires. Je voudrais toutefois souligner qu'il existe un certain rejet de la France, perceptible au Parlement européen quand on remet en question le siège de Strasbourg et même au sein de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie où l'on parle du français et de l'influence de la francophonie mais très peu de la France. Le droit français n'est par ailleurs pas défendu de façon unanime. Il est très difficile d'agir dans un contexte mondialisé.