Intervention de David Gordon-Krief

Réunion du 26 novembre 2014 à 8h30
Commission des affaires européennes

David Gordon-Krief, rapporteur du Conseil économique et social :

Vos propos, monsieur le député, rejoignent ce que je disais précédemment sur l'OHADA. Dans son rapport sur la francophonie, Jacques Attali insiste sur l'importance de promouvoir le droit continental en Afrique de l'Ouest. J'attire votre attention sur le centre d'excellence de formation sur les grands projets d'infrastructures créé sous l'égide des Nations Unies qui proposent qu'il soit implanté en France. Nous avons besoin du soutien du gouvernement français pour emporter la décision. Le ministre de l'économie a – enfin – adressé une lettre en ce sens mais les retards des différentes administrations et l'absence de visibilité sur les décisions font qu'il y a un risque pour que l'implantation de ce centre en France ne se fasse pas.

Sur la question du rejet de la France mentionnée par M. André Schneider, il faut noter que le rejet de la France et d'un certain impérialisme ne signifie pas le rejet de la culture et des technologies françaises. Pour lutter contre ces attitudes, il faudrait s'inspirer des méthodes des anglo-saxons qui ont, pour défendre l'influence de leurs pays, envoyé des personnes ne représentant pas leurs gouvernements, comme par exemple des avocats. Les États-Unis s'appuient ainsi sur l'American bar association dont les membres proposent localement aide et appui juridiques. S'agissant spécifiquement des avocats, on peut noter qu'il y a encore de nombreux avocats dans le monde parlant français et formés au droit continental et qui peuvent être au coeur de la promotion de ce droit. Nous devons donc orienter notre stratégie autour de la coordination des actions et d'utilisation des experts les mieux ciblés. Utilisons ainsi les professionnels des professions juridiques, du bâtiment ou des associations.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion