Intervention de Pierre Lequiller

Réunion du 26 novembre 2014 à 8h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lequiller :

Dans le rapport dont j'avais été chargé il y a quelques années sur l'enseignement du français à l'étranger, il était noté, outre une baisse des crédits, un changement de paradigme. En effet, une des particularités des lycées français a, pendant longtemps, été de viser à la formation des élites intellectuelles des pays d'accueil. Ainsi, en Espagne pendant la période franquiste, le lycée français de Madrid formaient les élites espagnoles. Ces lycées ont ensuite dérivé de cet objectif de formation des élites politiques et économiques pour accueillir les Français de l'étranger et les enfants de fonctionnaires ou de diplomates français. En conséquence, on constate qu'à partir d'un certain âge, les jeunes étrangers ne parlent plus le français. Par ailleurs, après cette formation secondaire en français, coûteuse pour les autorités françaises, les jeunes étrangers se tournent, pour leurs études supérieures, vers des universités américaines ; c'est ainsi le cas du Liban où les jeunes, après avoir étudié au lycée français, vont à l'université américaine de Beyrouth.

Je voudrais insister sur l'insuffisance de la présence française dans les directions et les postes clés de l'administration européenne.

L'instabilité juridique et fiscale qui a cours en France est en effet très préjudiciable et décourage les investisseurs étrangers et les entreprises françaises. Cette instabilité est-elle comparable ou de façon criante, plus importante dans les pays tels que l'Allemagne ou la Grande Bretagne ?

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