Certes, madame Dubois, la revalorisation du statut n'est pas suffisante, mais elle est nécessaire. Cela dit, il est indéniable qu'il faut aussi une meilleure reconnaissance des professionnels et une clarification de leurs missions.
L'examen du projet de loi d'orientation et de programmation sur la refondation de l'école donnera l'occasion d'ajouter à la formation initiale des enseignants un volet consacré aux questions de santé. Il faudra ensuite déterminer selon quelles modalités il pourra être intégré au programme des futures Écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ÉSPÉ).
Le recours aux intervenants extérieurs se pratique déjà, mais sur des sujets tels que la santé, l'hygiène de vie ou les comportements, qui touchent à la vie intime, il importe de s'assurer de leur parfaite objectivité et de leurs compétences pour éviter toute démarche à caractère militant.
Je suis bien sûr favorable à une politique de prévention, mais les campagnes actuelles sont à mon goût trop souvent négatives : on se borne à mettre en garde contre des dangers ou des menaces, alors que l'éducation devrait aussi s'appuyer sur des messages positifs, mettant en avant les comportements bénéfiques pour la santé.