Les jeunes rencontrent toutes sortes de problèmes – pathologies, addictions, dépression, anorexie, etc. – qui affectent directement leur scolarité, mais auxquels la médecine scolaire est incapable de répondre, en raison d'une insuffisante formation des médecins et des infirmières. C'est pourquoi il y a trois ans, en accord avec les établissements scolaires, nous avons ouvert dans ma ville un « Espace santé jeunes » au sein duquel les jeunes peuvent évoquer leurs difficultés avec des intervenants qualifiés.
Une réforme de la médecine scolaire doit prendre en compte toutes ces difficultés, dont beaucoup sont nouvelles et qui exigent de faire appel à de nouvelles compétences, venant le cas échéant de l'extérieur de l'éducation nationale.
Je suis frappé aussi de constater que les parents ont autant besoin d'aide que les jeunes. Bien souvent, ces parents ne découvrent les difficultés scolaires ou l'absentéisme de leur enfant adolescent que lorsque les professeurs les alertent, et ils apparaissent totalement démunis pour y faire face. Le médecin traitant ou le médecin scolaire ne pouvant les aider, ils n'ont d'autre solution que de venir à nos réunions d'information, afin d'apprendre à redevenir des intermédiaires entre leur enfant et l'école. Avez-vous perçu ce problème, et comment pensez-vous que les parents d'élèves pourraient être pris en compte dans une rénovation de la médecine scolaire ?