Si notre approche est quelque peu corporatiste ou si nous avons négligé le rôle des collectivités, monsieur Brottes, c'est que ce rapport est un rapport de suivi, dont l'objet est de présenter ce qui a été réalisé au cours de l'année précédente. Or il s'est essentiellement agi d'évolutions statutaires. Cela étant, il vaudrait effectivement la peine de s'intéresser à la « territorialisation » de la médecine scolaire, en lien à la fois avec l'Éducation nationale et avec les collectivités.
Monsieur Juanico, la pratique du sport nous renvoie à l'articulation entre les diverses politiques de santé publique et la politique de santé scolaire. Dans le même ordre d'idées, je serais enclin pour ma part à insister sur la question du sommeil des enfants, le rapport sur les rythmes scolaires que j'ai rédigé avec Yves Durand nous ayant conduits à des constats inquiétants en la matière.
S'agissant de la lutte contre le harcèlement, l'absence de formation des enseignants est une chose mais tous les problèmes ne peuvent être médicalisés. Il faut trouver un niveau intermédiaire qui pourrait consister à disposer au sein de chaque établissement d'une personne capable de détecter ces problèmes avant de diriger les enfants vers les personnes qualifiées.
Même si elle est insuffisamment développée, l'implication des parents d'élèves n'est pas une idée nouvelle : il va de soi qu'ils doivent être totalement associés à toute politique de la santé scolaire, ne serait-ce que parce qu'ils sont en première ligne pour veiller à la bonne alimentation et au sommeil des enfants.