Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 13 novembre 2013 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente :

Nous recevons aujourd'hui MM. Hubert Védrine et Lionel Zinsou, que je remercie d'avoir accepté notre invitation, pour une audition essentiellement consacrée aux questions économiques africaines.

Le ministre de l'économie et des finances, Pierre Moscovici, vous a confié il y a quelques mois, messieurs, une mission de réflexion « sur la rénovation de la relation économique bilatérale entre la France et l'Afrique, sur la base d'un partenariat économique mutuellement bénéfique ». Vous y travaillez actuellement avec Jean-Michel Severino, Tidjane Thiam et Hakim El Karoui. Vous n'avez pas encore tout à fait achevé vos travaux. Nous ne vous demanderons pas la primeur de vos conclusions, mais votre analyse tombe à point nommé pour nous permettre de prolonger notre propre réflexion sur le sujet.

La semaine dernière, Noël Mamère et Michel Zumkeller nous ont présenté leur rapport d'information sur les pays émergents d'Afrique anglophone. Ils concluent à la nécessité impérieuse de rééquilibrer notre relation bilatérale avec cette partie de l'Afrique, que notre diplomatie a négligée jusqu'à présent. Ils nous ont montré que certains pays, tels le Nigeria, le Kenya, le Ghana, et l'Afrique du Sud dans une moindre mesure, se trouvent depuis plusieurs années dans une dynamique économique très porteuse qui va modifier le visage du continent. Ils nous ont dit que sur tous les plans - politique, commercial, économique – la France était assez mal placée et qu'elle perdait des parts de marché. Mais ils ont aussi souligné que ces pays sont fortement demandeurs de meilleures relations avec la France, perçue comme pouvant jouer un rôle de passerelle entre des régions africaines qui se connaissent peu. Des opportunités importantes existent donc que notre pays devrait savoir saisir en cessant d'ignorer la moitié du continent. Les choses semblent heureusement être en train de commencer à changer ; vous nous direz ce que vous en pensez.

M. Hubert Védrine présentera son analyse de l'état des relations économiques entre la France et l'Afrique, avant que M. Lionel Zinsou, que l'on sait être un « afro-optimiste » résolu, ne trace le portrait de l'Afrique de demain telle qu'il l'envisage.

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