Chacun fera la part des choses entre « afro-optimisme » et « afro-optimisme béat ». J'ai moi-même tendance à l'afro-optimisme en matière économique, mais il est vrai que sur les plans politique, de sécurité et de gouvernance, les choses sont un peu moins claires.
Les grandes entreprises françaises continuent de remporter des marchés importants en Afrique – Alstom a ainsi signé il y a quelques semaines un contrat de quelque 5 milliards d'euros en Afrique du Sud –, mais cela n'empêche pas que nous perdions des parts de marché. Noël Mamère et Michel Zumkeller évoquaient notamment dans leur rapport un manque de soutien au financement des exportations, à la différence de ce que fait l'Allemagne pour ses entreprises. On entend aussi beaucoup dire que nos entreprises ne peuvent faire front à la concurrence des entreprises chinoises qui bénéficient, elles, de financements publics illimités. Le rapport abordera-t-il cette question ? Que pouvons-nous faire à ce sujet dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) dont la Chine est maintenant membre ?