Intervention de Olivier de Mazières

Réunion du 23 mai 2016 à 14h00
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Olivier de Mazières, chargé de l'état-major opérationnel de prévention du terrorisme, EMOPT :

Je n'ai pas de chiffre, mais j'ai la faiblesse de considérer que toutes les personnes qui présentent une dangerosité réelle et sont suivies comme telles par la DGSI figurent dans le fichier. Il y a moins de doute pour les individus qui sont des objectifs de la sécurité intérieure – dans la mesure où il n'y a pas d'ambiguïté sur leur dangerosité – que pour le bas ou le milieu du spectre. À la limite, le problème se pose davantage pour les personnes prises en compte par le renseignement territorial. C'est pour elles que l'appréciation ne peut être qu'extrêmement circonstancielle, et il faut bien le reconnaître, subjective.

Notre travail consiste à essayer de prévoir la dangerosité d'un individu. On nous a déjà reproché d'avoir inscrit 13 000 personnes dans le fichier, dont certaines n'ayant aucun antécédent judiciaire et qui relèvent, à ce stade, uniquement d'un travail social. Nous les avons pourtant fait entrer dans le FSPRT car nous devons anticiper que la situation dégénère. Encore une fois, il y a une part de subjectivité qui doit être assumée.

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