Je suis d'accord avec plusieurs des points que les rapporteurs des deux assemblées ont soulevés. Même si ce plan d'investissement intervient trop tardivement, il constitue une rupture bienvenue avec l'ère Barroso, de même que la communication de la Commission sur la mise en oeuvre des flexibilités du Pacte de stabilité et de croissance et les interventions récentes de la BCE pour lutter contre la déflation. Selon moi, le financement du plan d'investissement sollicite excessivement le budget de l'Union européenne et devrait être rééquilibré vers la BEI. L'effet levier de 1 à 15 pourrait être atteint grâce à des cofinancements des États membres, mais, pour les encourager, il faudrait aller plus loin en matière de flexibilité du Pacte de stabilité et de croissance. Il me semble en effet important que les projets ne soient pas sélectionnés dans une logique de juste retour. Pour autant, il est nécessaire d'introduire une démarche de contrôle démocratique qui requiert l'implication plus grande du Parlement européen.