Puisque nous parlons de cohérence, et dès lors que la nuit s'annonce longue, reprenons les choses par le commencement. Quelques réflexions sur ce projet de loi qui ouvre dès son intitulé le mariage aux personnes de même sexe. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
On invoque, comme principale raison d'adopter ce projet de loi, un progrès social en matière d'égalité. Il s'agirait en somme de la conquête du dernier bastion des discriminations légales.
Le mariage reste pour nous le cadre privilégié de la famille. Nous le définissons comme une institution par laquelle un homme et une femme s'unissent et s'engagent à vivre en commun pour fonder une famille. Il s'agit donc de créer un cadre protecteur, non pas en vertu de l'amour réciproque des parties, qui est une affaire privée, mais pour préparer l'accueil des enfants qui peuvent en résulter.
Nous en concluons que le mariage ne crée pas la famille mais l'institue pour le bien de la société. À cette fin, il faut un homme et une femme pour préparer l'arrivée des enfants.