Monsieur Simonin, je pense que nous pouvons parler d'abattage « rituel » sans complexe. Des sacrificateurs se trouvent dans les abattoirs, et il y a des données culturelles que nous n'avons pas à nier : elles sont là. Beaucoup de nos compatriotes s'alimentent de la sorte, et je n'ai pas à juger si c'est bien ou mal. Je dois en revanche porter un jugement sur la méthode employée pour tuer l'animal, et savoir si elle est plus ou moins douloureuse. Il faut aussi tenir compte des données économiques car si, en France, nous consommons de la viande issue de l'abattage rituel, nous en exportons aussi beaucoup, ce que le législateur ne peut pas ne pas avoir à l'esprit.
Lorsque je vous entendais parler de viande halal avec étourdissement réglementaire, je me disais qu'il n'y a pas véritablement de lignes directrices en la matière au niveau européen : tout semble pouvoir fonctionner par dérogation. Si l'on va jusqu'au bout du raisonnement, il peut y avoir une pratique plus ou moins douloureuse de l'abattage selon les clients et leurs demandes.
Une réflexion est-elle menée sur la normalisation des matériels, qu'ils soient destinés aux petits ou aux grands abattoirs ?