Intervention de Pascal Cherki

Réunion du 25 novembre 2015 à 9h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Cherki :

Pensez-vous, comme la majorité des députés de notre groupe, que les politiques budgétaires conduites avant 2012, principalement par les gouvernements de droite, ont été particulièrement néfastes pour notre sécurité ? Dans nombre de pays les crédits militaires ont baissé. Pensez-vous, comme notre groupe, que l'Europe devrait moins se comporter en gendarme budgétaire et davantage jouer un véritable rôle d'accompagnement des pays face aux nouvelles menaces ?

Je reviens de Grèce où j'ai rencontré des parlementaires de Syriza, la formation majoritaire actuelle. Tous m'ont fait état de l'incompréhension qu'ils ressentaient dans leur dialogue avec l'Union européenne et les créanciers, alors même qu'ils consentaient des efforts considérables pour absorber le choc des réfugiés qui déferlent dans leur pays : sitôt qu'il fait beau, plusieurs milliers de réfugiés débarquent chaque jour en Grèce.

On mégote les 2 milliards d'euros qu'ils demandent et l'on conditionne certaines aides européennes à l'adoption, dans le cadre du débat sur la recapitalisation des banques, de mesures permettant la saisie de biens immobiliers des particuliers. Dans le même temps, la Turquie engage un dialogue substantiel avec l'Union européenne et semble en bonne voie d'obtenir 3 milliards d'euros, tandis que l'on discute des voies et moyens de la convergence entre la Turquie et l'Union européenne… Nos amis grecs ont le sentiment de deux poids, deux mesures. Vous qui avez une vision plus globale, pensez-vous que ces impressions sont infondées ou que l'Union européenne doit les prendre en compte ?

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