Intervention de Bernard Deflesselles

Réunion du 24 novembre 2015 à 17h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles, co-rapporteur :

Il est important de rappeler les enjeux de cette COP. La communauté scientifique - à travers le GIEC - depuis maintenant cinq rapports depuis près de vingt ans, alerte les pouvoirs publics sur le danger que le CO2 réchauffe la planète. Le dernier rapport du GIEC est à cet égard très parlant : publié en 2014, il présente trois idées fortes :

- il affirme que 95 % du réchauffement est bien dû à l'activité humaine, tordant ainsi le cou aux climatosceptiques. Les énergies carbonées (pétrole, charbon, gaz), indispensables à la croissance, y tiennent une large part ;

- si nous n'y prenons garde, nous connaitrons des désagréments planétaires – climat, sécurité sanitaire, sécurité alimentaire, déplacement des populations. Nous savons que si nous n'arrivons pas à maintenir la hausse des températures aux alentours de 2°C – idéalement 1,5°C –, les désagréments pour la planète seront énormes ;

- ces désagréments peuvent être quantifiés : selon le GIEC, il s'agirait d'une hausse des températures allant de 4,5°C à 4,8°C. Il s'agit d'un changement d'échelle. Si nous arrivons à limiter la hausse des températures à 1,5 ou 2°C, nous limiterons les dégâts. Par contre, si rien n'est fait, nous iront vers une hausse des 4,5°C et de profondes difficultés. C'est la raison pour laquelle la communauté internationale s'est mobilisée sur le sujet.

La négociation de Paris a plusieurs facettes.

Tout d'abord, comment pouvons-nous « embarquer » la majorité des pays des Nations Unies dans cette aventure ? Il y a déjà eu un précédent avec le Protocole de Kyoto de 1997, mis en oeuvre en 2005, avec 55 pays engagés. Le résultat n'a pas été à la hauteur des espérances, puis la diminution des émissions de CO2 devait être de 5 % entre 2008 et 2012, et que le bilan s'est soldé à + 34 % !

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