Je vous remercie de respecter les institutions, madame la présidente.
Je pose la question : dans quelle république sommes-nous ? (« La cinquième ! » sur les bancs du groupe SRC.) Madame la garde des sceaux, vous avez dressé un tel réquisitoire que j'avais le sentiment d'être devant un commissaire politique. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et écologiste.) Il est inacceptable – je dis bien inacceptable – que vous preniez à partie l'opposition qui, alors qu'elle est là pour faire avancer le texte, ne cesse d'être la cible de quolibets et, surtout, voit sa légitimité remise en cause. N'oubliez pas que vous devez nous rendre des comptes, à nous, les représentants du peuple français !
J'en viens au texte. Celui-ci est, selon nous, tout simplement massacré. Mais si massacrer un texte n'est pas très grave, en revanche, massacrer des enfants, ça l'est ! (Protestations sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.) Depuis quelques jours, nous assistons à l'abandon de l'intérêt suprême, celui de l'enfant.
Permettez-moi de vous lire la déclaration d'une députée socialiste, Mme Laclais : « Je ne remets pas en cause la logique de groupe, le travail collectif et le soutien à une majorité pour mettre en oeuvre son programme. Mais, et je l'ai toujours exprimé, y compris au président de mon groupe, certains sujets revêtent une dimension anthropologique qui dépasse les rapports de force politiques. Le projet de loi sur le mariage pour tous, quand il traite de filiation, en fait partie, comme celui à venir sur la fin de vie. Sur ces sujets, je revendique la liberté pour chaque député de s'exprimer librement (Exclamations sur les bancs du groupe SRC) et de se prononcer en conscience au nom de son intime conviction »…