Je salue mes chers compatriotes. Le règlement de Dublin est mort : il a été emporté par la vague migratoire. Il est remplacé par une politique de relocalisation, c'est-à-dire de quotas de migrants : 40 000 en juin, 160 000 en septembre, et demain des quotas obligatoires qui représenteront des volumes beaucoup plus élevés, comme Mme Anna Maria Corazza Bildt, du Groupe du Parti populaire européen, vient de l'appeler de ses voeux. Il faut donc agir, et je me félicite de la prochaine tenue du sommet international de La Valette qui sera consacré à la coopération entre l'Union européenne et l'Union africaine. Plusieurs points de l'ordre du jour donnent de l'espoir : le renforcement de la coopération pour inciter les États concernés à garder leur population et de la politique de retour vers les pays d'origine et une lutte plus efficace, avec le concours des pays d'origine et de transit, à la traite des migrants, c'est-à-dire aux passeurs. Mais d'autres éléments sont plus inquiétants, notamment la perspective de « l'organisation de voies de migration légale ». Cet intitulé prouve que l'Union européenne ne cesse de se rallier à la philosophie immigrationniste décrite par le commissaire Avramopoulos : en juin déjà, évoquant la démographie européenne, il signalait que 50 millions de personnes manqueraient à l'Union à l'horizon 2060. De là à combler ce manque avec des migrants, il n'y a qu'un pas ; je crains que l'Union européenne ne soit en train de le franchir.