(Interprétation) On parle d'immigration et d'asile depuis des mois et les questions qui se posent vont bien au-delà des 120 000 personnes dont il a été fait état. Accorde-t-on l'asile ? Renvoie-t-on ces personnes dans des zones de conflit ? Doivent n'avoir droit à l'asile que ceux qui peuvent payer les trafiquants qui les mèneront en Europe ? Il faut venir en aide, aussi, aux personnes qui n'ont pas d'argent pour venir jusqu'ici et qui, elles aussi, ont besoin de protection. Ensuite, puisque les frontières de l'Union européenne sont ses frontières extérieures, il faut en tirer les conséquences. Mais que fait-on des personnes parvenues dans les pays limitrophes de l'Union ? Va-t-on les entasser quelque part en attendant qu'elles arrivent en Europe du Sud ? Ces personnes doivent être réinstallées partout en Europe, pas seulement dans les pays qui sont en première ligne. Et l'on ne peut les réinstaller et les oublier : il faut leur donner un logement et les insérer dans le monde du travail. Voilà à quoi nous devons travailler pour donner une réponse exhaustive à la situation que nous constatons.
Pour finir, je reviens sur ce qu'a dit le président François Hollande la semaine dernière à Strasbourg : « En France, nous cherchons les réfugiés sans les trouver : ils veulent tous aller en Allemagne». Mais pourquoi cela ?