Intervention de Philip Cordery

Réunion du 28 octobre 2015 à 16h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilip Cordery :

Je me réjouis que le statut de candidat ait été accordé à l'Albanie en juin dernier et je rappelle le rôle qu'a joué la France dans cette décision. L'Albanie a sa place dans l'Union européenne. Seuls restent à remplir les critères d'adhésion, et aucun autre, d'ordre religieux ou culturel par exemple, comme ceux parfois évoqués par certains dirigeants ; que les choses soient claires : seuls comptent les critères de Copenhague.

Nous suivons avec beaucoup d'intérêt les réformes que votre gouvernement met en oeuvre dans les secteurs de la justice, de l'administration publique, de la lutte contre les trafics. De fait, la situation a beaucoup changé depuis l'arrivée au pouvoir en 2013 de la nouvelle coalition, du Président du Parlement, M. Ilir Meta, et du Premier ministre Edi Rama. La région ne peut que profiter d'une Albanie tournée vers l'Europe ; de ce point de vue, il faut selon moi ouvrir rapidement les négociations d'adhésion. Ceci étant, les États membres ont le devoir d'approfondir l'Union européenne. Si le scepticisme existe dans nos propres opinions publiques, c'est parce que nous manquons des politiques de convergence en matière sociale qui permettraient aux citoyens d'apprécier le projet européen à sa juste valeur.

Quelles mesures prenez-vous en matière économique et sociale ? L'intégration de l'Albanie, en effet, sera positive si elle ne provoque aucun dumping social. Comment entendez-vous rehausser le PIB et les normes sociales de votre pays ?

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