Je voudrais remercier les rapporteurs, qui ont présenté, d'une manière très synthétique, les grandes orientations de leur rapport et je pense qu'on pourrait y souscrire. Évidemment, les attaques du 13 novembre dernier nous ont tous frappés. Nous sommes tous abasourdis et nous pensons tous aux dégâts que cela a pu engendrer dans les familles et chez les victimes.
Malgré les attentats, nous avons encore besoin de plus d'Europe. Plus d'Europe, cela veut dire plus de coopération dans le domaine de la police, dans le domaine de la justice. À cet égard, je suis très intéressé pour avancer sur les armes à feu, pour que l'Union européenne se mette d'accord sur une véritable politique contre les armes à feu qui circulent au sein des pays européens.
Je voudrais également dire qu'on a davantage besoin de coopération pour contrôler nos frontières, renforcer FRONTEX. Schengen est un bon dispositif : on l'a renforcé avec des informations qui peuvent être mieux traitées, avec INTERPOL, qui rentre également dans ce dispositif. Plus d'Europe, cela veut dire également plus d'Europe de la défense. Ce n'était pas directement lié à votre rapport, mais le Président de la République vient de nous indiquer qu'il allait demander à ce que l'article 42 alinéa 7 soit appliqué ; ce qui veut dire également que l'on attend des autres pays européens plus de contribution sur le terrain extérieur, que ce soit dans l'assistance matérielle, dans la présence ou dans la formation – je pense au Mali, je pense à la formation des militaires en Irak.
Dans la prévention aussi, on a besoin de plus d'Europe. Cela veut dire plus de recherche, plus de dispositifs adaptés, notamment lorsque vous parlez de contre-propagande. Il est bien de se mettre en relation avec des pays qui ont fait de la recherche et qui ont travaillé sur des discours contre la propagande. Je pense notamment aux Émirats Arabes Unis : ils ont créé un système international dans lequel les français sont présents et ils ont mis en place des propagandes contre les discours de Daech. Je crois que c'est bien que l'Union européenne travaille avec d'autres pays qui sont peut-être en avance sur certains dispositifs.
Nous avons véritablement besoin de plus d'Europe et j'ai parfois du mal à comprendre pourquoi on n'arrive pas à avancer sur le PNR. On voit que c'est indispensable actuellement, indispensable de renforcer les frontières, quand on voit que les terroristes circulent au sein de l'Union européenne, de la Syrie en passant par des pays et en arrivant en France ou en Belgique et je ne comprends pas pourquoi nous avons des parlementaires européens qui butent sur le PNR. J'ai du mal à comprendre, car c'est quand même un besoin essentiel des populations qui veulent vivre en toute sécurité et en toute protection. Voilà ce que je voulais dire mais je souscris à votre rapport qui fixe, d'une manière objective, les objectifs à atteindre rapidement.