Intervention de William Dumas

Réunion du 18 novembre 2015 à 16h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaWilliam Dumas :

Personnellement, je voudrais remercier les deux rapporteurs parce que j'ai vraiment découvert beaucoup de choses. La communication que vous faites sur ce rapport est au coeur de l'actualité, car vous parlez de la prévention du terrorisme, de la lutte contre la radicalisation, de la gestion des frontières, de la cybercriminalité avec les effets à venir. J'ai découvert qu'il existait déjà beaucoup de systèmes européens, mais peut-être faut-il les rendre plus opérationnels, plus coopératifs. J'ai découvert le RSR sur la radicalisation - on en parle beaucoup en ce moment -, l'EC3 sur la cybercriminalité, ECRIS, sur les casiers judiciaires et EPRIS sur les systèmes de registres et police et j'ai été surpris qu'il existe tant de choses.

Dans le moment que nous vivons, avec ce que nous venons de subir, on se tourne beaucoup vers l'Europe. Dans certains discours, on entend qu'elle ne fait pas tout ce qu'il faut, qu'il n'y a peut-être pas la coopération qu'il faut, et pourtant on voit tous les systèmes qui sont déjà mis en place. Effectivement, les discussions sont peut-être un peu longues. Marietta Karamanli parlait du blanchissement des capitaux : incontestablement, cela passe par là. Il faudra un jour fermer le robinet du financement car il n'y a pas que les bombardements. Je pense qu'on est capable d'avoir des cellules financières qui fonctionnent, seulement je crois qu'on mélange un peu tout quand on parle d'aspects financiers. Il y a beaucoup de gens qui ont exporté leurs capitaux, mais pas pour faire du terrorisme. On sait de toute façon que le blanchiment des capitaux, que ce soit pour la traite des êtres humains, pour les armes, pour tout, c'est vraiment c'est le terreau.

S'agissant du PNR, vous écrivez dans votre rapport que les dernières discussions n'ont pas abouti alors qu'on pensait que cela aboutirait à la fin de l'année. Je pense que ce qui se passe aujourd'hui dans notre pays, que ce soit vendredi ou ce matin, va permettre à nos ministres, qui vont porter ça au niveau européen, de débloquer la situation ou alors, on n'y comprend plus rien.

Je pense également, comme mon collègue Joaquim Pueyo, que le trafic d'armes, c'est aussi important. On veut l'étudier en 2016 mais peut-être qu'il faut l'étudier début 2016 et pas fin 2016. Je crois qu'il faut battre le fer quand il est chaud : on a les outils aujourd'hui et on a vu malheureusement ce qu'il s'est produit dans notre pays et ce n'est certainement pas fini - ne rêvons pas - il y a encore des cellules dormantes. Je crois maintenant qu'il faut, au niveau européen, avec le Parlement européen et avec des rapports comme vous avez fait et des conclusions dont je sais qu'elles seront à la hauteur et que, personnellement, je soutiendrai, faire avancer sérieusement les choses. J'espère que nous allons avancer rapidement pour arriver à éradiquer ce cancer qu'est l'État islamique, qui frappe toutes ces victimes innocentes. La guerre, c'est une chose mais pas avec des inconnus.

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